On commence par frissonner et par avoir la chair de poule. Puis les courbatures arrivent, les yeux deviennent rouges et l’on ressent une fatigue généralisée. Quand la fièvre est là, on se trouve souvent bien démuni. Mais, pourquoi le corps réagit-il ainsi ? Est-ce un mécanisme de défense ou seulement un signal d’alerte face à une agression de notre corps ?
La fièvre est un mécanisme de thermorégulation corporel
Il se déclenche quand notre organisme est agressé par une bactérie ou un virus. C’est notre système immunitaire qui réagit pour combattre l’agent pathogène. Concrètement, quand les microbes rencontrent les globules blancs, ces derniers libèrent des protéines dites pyrogènes : les cytokines. Elles permettent de faire monter la température du corps. Ces protéines donnent l’alerte à l’hypothalamus, une glande située dans notre cerveau et qui régule la température de notre corps. L’objectif est de produire davantage de chaleur corporelle pour aider notre système immunitaire à lutter contre notre agresseur.
Face à la fièvre, le corps réagit de plusieurs manières différentes
Toujours à partir de l’hypothalamus, les muscles reçoivent l’ordre de se contracter pour produire davantage d’énergie et donc de chaleur. Voilà pourquoi, quand on fait face à un état fiévreux, notre corps est courbaturé avec cette sensation d’avoir « mal partout ». Autre stratégie de défense de notre organisme, le diamètre des vaisseaux sanguins situés aux extrémités du corps diminue. La circulation est alors réduite pour perdre moins de chaleur par la peau. La fièvre fait également en sorte que nos poils se redressent pour nous protéger du froid. On observe la fameuse chair de poule et les frissons qui vont avec.
À partir de quand faut-il vraiment s’inquiéter ?
La fièvre est plus un signe d’alerte qu’un mécanisme de défense physiologique. Si vous avez des problèmes de cœur et de respiration, il ne faut pas tarder pour obtenir un avis médical. Si vous souffrez de la fièvre plus de trois jours, il faut, là aussi, consulter. Enfin, il faut être particulièrement vigilant quand un enfant est fiévreux. Au-dessus de 38,5 °C, il vaut mieux consulter un médecin sans pour autant devoir se précipiter aux urgences de l’hôpital. Il est important, dans tous les cas, de prendre la température plusieurs fois dans la journée pour observer l’évolution de la fièvre.
Au-dessus de 40 °C, attention danger !
Au-delà de 41 °C, la fièvre risque même d’endommager le cerveau, voire d’entraîner la mort. Si la température excède 39,5 °C, il faut recourir aux médicaments. Le paracétamol est l’antipyrétique (anti-fièvre) recommandé en première intention. À noter que le niveau de température n’est pas le seul signe d’alerte à prendre en compte. Si la fièvre est associée à des maux de tête violents, une raideur dans la nuque, des malaises, une gêne respiratoire importante ou de fortes douleurs dans la poitrine, il faut consulter en urgence.