L’industrie pharmaceutique a atteint les objectifs à court terme qu’elle s’était fixés au début de la pandémie de coronavirus, bien qu’elle travaille toujours avec l’objectif principal qui consiste à mettre au point des traitements et des vaccins efficaces contre le SARS-CoV2.
L’un des effets les plus évidents de la pandémie de Covid-19 sur l’industrie pharmaceutique a été la redistribution de ses ressources pour augmenter la capacité de production de médicaments essentiels pour les patients souffrant de la maladie et pour stimuler la recherche de nouveaux traitements et vaccins contre celle-ci. En ce qui concerne ces derniers, plusieurs entreprises travaillent sur de nouveaux projets avec des médicaments déjà commercialisés ou à commercialiser, vers lesquels convergent les grandes entreprises pharmaceutiques, les centres de recherche publics et les entreprises de biotechnologie émergentes.
En ce qui concerne la lutte contre la pandémie, des usines de production ont travaillé jour et nuit pour assurer la fourniture de médicaments tels que l’hydroxychloroquine ou d’autres médicaments essentiels pour les unités de soins intensifs. L’arrivée de médicaments produits en dehors de notre pays a également été coordonnée, ce qui a permis de les distribuer de manière à garantir l’accès à tous les patients qui ont en eu besoin et d’éviter les stocks.
La situation du coronavirus a fait que, maintenant plus que jamais, il existe une étroite collaboration entre les entreprises pharmaceutiques, entre les institutions publiques et privées, entre les pays, entre les chercheurs du monde entier qui partagent les recherches et les résultats en temps réel pour atteindre l’objectif d’obtenir des médicaments et des vaccins efficaces contre les coronavirus. L’objectif est de réduire à quelques mois le temps nécessaire à la mise au point d’un médicament ou d’un vaccin, qui prend généralement de sept à dix ans.
La production de masse, un autre défi
Toutefois, la mise au point d’un traitement ou d’un vaccin efficace ne constitue qu’une partie du défi. Par la suite, il est nécessaire d’assurer la production de milliards de doses dans le cas des vaccins et dans les délais les plus courts possibles. Des lignes entières de production et de packaging seront essentielles pour garantir cette hausse de production. En ce sens, il est important de mettre en lumière le travail que les entreprises pharmaceutiques, qui se concentrent sur les vaccins et les maladies infectieuses depuis des décennies, sont en train de développer.
Les gouvernements et les agences de régulation devront collaborer avec les entreprises pharmaceutiques pour aider à atteindre une production à grande échelle aussi rapidement que possible. Certaines entreprises produisent « à risque » sans savoir si leur produit sera finalement approuvé et utilisé. Les agents indépendants devront définir comment ces doses seront distribuées afin que celles-ci soient nécessaires pour couvrir tous ceux qui en ont besoin.
Baisse généralisée de la valeur boursière
Toute cette incertitude liée à l’activité du secteur a un impact sur la valeur boursière des entreprises pharmaceutiques. Sur un échantillon de 579 entreprises, 448 ont enregistré des baisses au cours des trois premiers mois de l’année dont 200 ont perdu plus de 25 % de leur valeur marchande. Certains, cependant, ont vu le prix de leurs actions augmenter en raison d’informations relatives à des candidats possibles contre la Covid-19.
La pandémie mondiale actuelle met en évidence les problèmes sociaux auxquels le secteur pharmaceutique doit constamment faire face. L’accès aux médicaments vitaux est un droit humain universel, un droit qui est constamment attaqué par les spéculateurs.