La Banque Centrale d’Allemagne, la Bundesbank, a annoncé qu’elle rapatrierait ses réserves d’or bien avant la date prévue initiale de 2020. La date de 2020 a été largement critiquée dans les milieux spécialisés dans l’or car les experts ne pouvaient pas expliquer comment cela pouvait prendre aussi longtemps pour rapatrier des réserves d’or. L’Allemagne détient 3,378 tonnes d’or (d’une valeur de 120 000 millions d’euros au cours de l’or actuel et, à ce jour, elle a rapatrié 583 tonnes de New York (l’or stocké à la Réserve Fédérale) et de Paris. L’objectif est que d’ici la fin de 2017, la moitié de l’or allemand soit stocké à l’intérieur du pays, soit avec trois ans d’avance. Le reste sera conservé à la Réserve Fédérale de New York et à la Banque d’Angleterre (les deux grandes voûtes de stockage d’or pour les Banques Centrales du monde entier).
Certains analystes suggèrent que l’incertitude générée dans les élites européennes, depuis l’élection du président des États-Unis, Donald Trump, ainsi que les déclarations de certains leaders européens, favorables à une sortie de l’euro, sont des variables à prendre en compte, en plus de la pression inhérente de la société civile allemande, qui se consacre à rapatrier les réserves d’or du pays d’ici 2020. Toutes ces circonstances ont donné lieu à l’accélération du rapatriement des réserves d’or allemandes.
Pendant la guerre froide, 98 % des réserves d’or de l’Allemagne étaient stockées à l’étranger. Le rapatriement le plus important depuis lors, 931 tonnes, fut effectué en 2000 depuis la Banque d’Angleterre.
À la fin de 2017, la Bundesbank détiendra 1236 tonnes d’or à New York, 432 tonnes à Londres et le reste à Francfort. Dans le retour prévu pour 2017, les 300 tonnes d’or entreposées à Paris seront de retour en Allemagne et 374 tonnes seront également rapatriées de New York.
La Chine et la Russie ouvrent la voie pour cesser d’utiliser le dollar à l’avenir
La Russie et la Chine continuent de progresser dans la dédollarisation de leurs économies et fondent leur commerce dans leurs monnaies respectives, le rouble et surtout le yuan. La semaine dernière, la Chine a établi une banque de compensation et de liquidation des yuans en Russie, et plus tôt ce mois-ci, la banque centrale russe a ouvert sa première filiale étrangère à Beijing pour améliorer la communication entre les autorités financières russes et chinoises.
Un autre plan de la Chine et de la Russie consiste à utiliser toute cette infrastructure financière dédollarisée afin de promouvoir le commerce bilatéral en yuans et de faciliter le commerce de l’or, l’achat et la vente du métal or. Les deux pays envisagent d’organiser le commerce bilatéral en utilisant l’or comme une unité de compte. Ce n’est pas surprenant si l’on considère que la Russie et la Chine sont les principaux acheteurs de nouvelles réserves d’or chaque mois.
Les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) représentent de grandes économies possédant de grandes réserves d’or et un volume impressionnant de production et de consommation d’or. En Chine, le commerce de l’or est concentré à Shanghai. Et en Russie, il est concentré à Moscou. L’idée est de créer un lien entre ces deux villes pour accroître les échanges commerciaux entre les deux marchés.
Statistiques et informations économiques sur l’Or : London Gold Market