Il arrive sans prévenir et il est très difficile de le contenir. Le hoquet, bien que banal et inoffensif la plupart du temps, est une manifestation du corps très agaçante ! Mais pourquoi et comment se déclenche-t-il ? Et, quelles sont les meilleures méthodes pour se débarrasser au plus vite de ce « hic » ?
Comment est provoqué le hoquet ?
Le hoquet est un réflexe ventilatoire, caractérisé par une succession de contractions spasmodiques involontaires et répétées du diaphragme associées à une fermeture de la glotte et souvent une contraction des muscles intercostaux. Son terme médical est la myoclonie phrénoglottique. Tout commence avec le diaphragme, un muscle qui permet de pomper l’air pour remplir et vider les poumons. Accompagné par des muscles intercostaux et d’autres muscles ventilatoires, il s’abaisse alors que dans le même temps la partie supérieure de la cage thoracique subit un mouvement ascendant. La glotte se ferme alors très rapidement, environ 35 millisecondes après la contraction du diaphragme. Sa fermeture peut être plus ou moins complète. L’air ne passe plus dans la trachée et fait ensuite vibrer les cordes vocales provoquant le « hic » caractéristique.
La plupart du temps, le hoquet ne dure que quelques minutes, parfois même que quelques secondes. Sa fréquence est très variable, entre 2 et 60 fois par minute, la moyenne étant de six « hics ». Mais, les hoquets les plus lents sont souvent les plus sonores. Il touche l’ensemble de la population humaine, y compris le fœtus, et d’autres mammifères. Connu depuis toujours (Platon en parlait déjà dans Le Banquet), il n’a été réellement étudié qu’au XXe siècle et la première étude physiologique sérieuse date de 1970.
Charles Osborne détient le record du hoquet le plus long. Il hoqueta sans interruption pendant 68 années, de 1922 à 1990.
Heureusement, une crise de hoquet est très souvent bénigne. Cependant, de façon beaucoup plus rare, certaines personnes peuvent être atteintes de hoquet chronique (ou hoquet rebelle). Il est dit persistant quand sa durée dépasse 48 heures, et réfractaire lorsqu’il perdure plus d’un mois. Il est alors considéré comme une maladie. En tout cas, si le hoquet persiste plusieurs jours, il est conseillé de consulter un médecin qui recherchera l’origine de l’irritation des nerfs phréniques, ceux-là mêmes qui permettent la contraction et le relâchement du diaphragme, mouvements essentiels à la ventilation.
Le hoquet a plusieurs origines. Il peut survenir après un repas trop copieux, pris trop vite ou encore composé de mets épicés. L’absorption de boissons gazeuses ou alcoolisées peut expliquer également ce symptôme gênant. Le stress ou la nervosité sont aussi des causes possibles du hoquet ainsi que des affections abdominales ou une grossesse. D’autres théories ont été avancées. Ainsi, une équipe internationale de chercheurs a avancé il y a quelques années, sans vraiment le prouver, que le hoquet ne serait qu’une anomalie liée à l’évolution de nos réseaux neuronaux et aiderait à déclencher le réflexe de téter chez le nouveau-né.
Comment faire passer le hoquet ?
Boire un grand verre d’eau en renversant la tête ou se faire peur sont les méthodes les plus répandues. Suspendre la respiration le plus longtemps possible est aussi une bonne technique. S’allonger sur le dos et plier les genoux de façon à les maintenir plaqués contre le torse est également un bon remède. De manière générale, des exercices de respiration peuvent aider à arrêter le symptôme. Mais, attention, si le hoquet devient chronique, cela peut être dû à une maladie grave. Il faut alors absolument commencer par en chercher la cause et consulter un médecin.